Ces personnes avaient été arrêtées, ainsi que 29 autres quant à elles relaxées, le 10 mai dernier, à l’occasion d’une fête privée sur un bateau, ou raflées dans la rue ou à domicile, sans être pour certaines, aucunement homosexuelles, et beaucoup ont été torturées.
L’homosexualité n’étant pas un délit au regard de la loi égyptienne, des chefs d’inculpation biaisés ont été inventés tels l’appartenance à une secte ou l’incitation à la débauche. Une campagne de presse haineuse a demandé la peine de mort pour les » pervers « , dans un pays où l’homosexualité constitue encore, hélas,un tabou indéfendable.
Très clairement, le pouvoir d’Hosni Moubarak a voulu par ce procès spectaculaire distraire la population d’une situation économique dramatique, du chômage, d’un soutien jugé insuffisant à la cause palestinienne, et donner des gages aux Frères Musulmans, élus au Parlement depuis octobre 2000, ainsi qu’à la frange la plus traditionnaliste et rétrograde de l’électorat.
A l’heure ou l’Afghanistan semble pouvoir se libérer des ténèbres moyennâgeuses où les Talibans l’avaient enfermé, faut-il que l’Egypte y retourne ? Les Verts appellent le gouvernement français et la communauté internationale à poursuivre leur action pour la libération des » homosexuels » égyptiens, et pour que cessent en Egypte les persécutions en raison d’une homosexualité réelle ou supposée.
Les Verts
