Sexisme et homophobie au PSG : les subventions accordées par la Mairie de Paris au club parisien doivent être soumises à conditions
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Communiqué des Verts, le 11 novembre 2004

Les Verts, la Commission Nationale LGBT et la Commission Nationale Féminisme des Verts sont consternés et outrés par les propos lus et entendus, dimanche 7 novembre 2004, dans l’enceinte du Parc des Princes, à l’occasion du match opposant le Paris-Saint-Germain à l’Olympique de Marseille.

On s’en souvient, le 16 octobre 2004, un match qui opposait La Haye au PSV Eindhoven, dans le cadre du Championnat des Pays-Bas, avait été interrompu par l’arbitre après que des injures racistes et antisémites avaient été proférées depuis les tribunes. Les banderoles déployées dans le stade parisien, ainsi que les cris proférés auraient dû, de la même façon, conduire les organisateurs à interrompre le match opposant Marseille au PSG.

Ces propos, en effet, où la bêtise le dispute à l’ignoble, donnent une vision scandaleuse de la femme (« le mari est parti, la femme suit ») et, en utilisant le soupçon d’homosexualité comme une injure à l’égard de deux joueurs marseillais, constituent des incitations à la haine et à la violence. Au-delà des joueurs marseillais, ce sont toutes les femmes et toutes les personnes homosexuelles qui sont insultées par les banderoles déployées dans le stade parisien.

« Nous avons pris le parti de ne pas faire retirer ces banderoles de force, tant que cela reste dans certaines limites » a expliqué benoitement Jean-Pierre Larue, directeur de la sécurité du PSG. Pour les Verts, les limites du tolérable ont pourtant été allègrement franchies et on se demande ce qu’il fallait de plus pour que M. Larue intervienne. Incontestablement, les organisateurs du match, côté parisien, ont manqué à leurs responsabilités en n’intervenant pas pour empêcher ces incitations à la haine.

Devant ces déferlements de haine, les Verts interpellent le gouvernement pour lui rappeler l’urgence qu’il y aurait à inscrire enfin à l’ordre du Parlement le projet de loi sur les propos discriminatoires, promis depuis trop longtemps et sans cesse ajourné. Il est absolument nécessaire aujourd’hui de sanctionner au même niveau les propos sexistes, les propos homophobes, et les propos à caractère raciste ou antisémite.

Devant ces manquements des dirigeants du club parisien à leurs responsabilités, les Verts interpellent le Conseil de Paris et lui demandent de soumettre immédiatement les subventions accordées au PSG à certaines conditions, parmi lesquelles il faudra inclure une sensibilisation des joueurs et du public au sexisme et à l’homophobie.

Les Verts