Pour la libération des homosexuels égyptiens
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lundi 3 septembre 2001

Le 10 mai 2001, au Caire, une trentaine de personnes homosexuelles, ou présumées telles, ont été interpellées par la police égyptienne lors d’une descente sur un bateau ancré sur le Nil, où se déroulait une fête privée. 22 autres ont été raflées dans la rue, certaines chez eux.

L’homosexualité n’étant pas un délit au regard de la loi égyptienne, les arrestations ont eu lieu sous couvert de différents chefs d’inculpation tels qu’offense à la religion ou à la morale publique et incitation à la débauche. Ils sont accusés de  » faire des pratiques homosexuelles un principe fondamental de leur groupe afin de créer des dissensions sociales, et s’être adonnés à la débauche avec des hommes « . Une campagne de presse est actuellement orchestrée visant même à obtenir la peine de mort.

C’est la Haute Cour de Sécurité de l’Etat, une juridiction d’exception (aucun appel ne pourra être fait de la décision du tribunal) qui a jugé ces personnes le 29 août 2001, qui risquent 5 ans de prison. Selon Amnesty International, 17 d’entre eux ont été torturés.

Les Verts s’insurgent contre cette négation des droits les plus élémentaires de l’être humain et demandent au gouvernement égyptien la libération immédiate des inculpés et la levée de tous les chefs d’inculpation. Ils appellent le gouvernement français à entamer toutes les démarches nécessaires en ce sens auprès du gouvernement égyptien.

De manière plus générale, Les Verts réclament l’arrêt de toutes les persécutions contre toute personne en raison de son homosexualité réelle ou supposée ou de l’identité de son genre sexuel.

Les Verts