[Communiqué de Presse]
Act Up, qui fête ses trente ans cette année, ne sera pas partie prenante du Festival Solidays qui aura lieu du 21 au 23 juin prochain. Décision incompréhensible, puisque c’est un acteur incontournable de la prévention Sida. La question de savoir si Mme Pécresse a fait pression ou pas sur Solidarité Sida pour qu’Act Up soit exclu est plus que légitime et le groupe Alternative Écologiste et Sociale demande que la Présidente de la région île-de-France s’exprime clairement sur ce sujet.
En effet, les relations entre Act Up et Mme Pécresse sont particulièrement tendues depuis la décision discriminatoire et jugée illégale par le Tribunal Administratif du Conseil régional d’exclure les personnes demandant l’asile des tarifications réduites pour le passe Navigo. Décision qui a été dénoncée par Act Up à travers une campagne de communication ciblant Mme Pécresse. Si les méthodes d’Act Up mettent parfois mal à l’aise les responsables politiques, elles ont le mérite de leur rappeler les conséquences directes sur la santé, la vie ou la mort d’individus des politiques qu’ils ou elles mènent. Le groupe AES avait dénoncé l’attaque en justice pour diffamation par Mme Pécresse de cette association qui fait simplement son travail de sensibilisation.
“Nous regrettons l’absence d’Act Up à Solidays, mais surtout nous aimerions bien comprendre quelle est la chaîne de décisions qui a mené à un résultat si fâcheux, sachant qu’à aucun moment la convention adoptée entre la région et les organisateurs ne fixait quoi que ce soit à ce sujet. Mme Pécresse use et abuse du pinkwashing et fait mine de soutenir la lutte contre le SIDA, de sa main gauche, et tend en permanence sa main droite à la Manif pour tous. Il y a eu de nombreux exemples comme le retrait du char de la Région à la Marche des fiertés ou encore l’absence totale de réaction quand M. Beschizza, membre de son groupe et Maire d’Aulnay-sous-Bois a fait retirer dans sa ville les affiches de sensibilisation au VIH…” précise Pierre Serne, fer de lance sur le soutien aux bénéficiaires de l’AME et membre du groupe AES.
“On sait que Mme Pécresse a une vision très particulière du rapport qu’une Présidente de région doit entretenir avec les acteurs associatifs et utilise à souhait le chantage à la subvention, explique Annie Lahmer, conseillère régionale du groupe Alternative Écologiste et Sociale. Elle considère qu’en tant que financeur, la Région peut se permettre d’intervenir directement dans les actions menées par les associations… C’est une drôle de vision de l’indépendance des associations. Ce n’est pas à Mme Pécresse de réglementer un Festival, même si elle le subventionne. Ce n’est pas à elle de choisir quelles sont les meilleurs angles pour la sensibilisation et la prévention SIDA.”