Les droits des personnes LGBTQI+ sont des droits humains. Ni plus, ni moins.
Ils ne sont pas un chapitre des programmes politiques, une thématique de campagne ou un domaine de compétence spécifique, ils sont au cœur de tout système politique fondé sur le respect de la dignité humaine, l’égalité des droits et la lutte contre les discriminations.
Les respecter, les promouvoir, mais aussi lutter ardemment contre toutes leurs violations fait donc partie intégrante du projet européen. Et ce dernier ne saurait être considéré comme abouti tant que persisteront, où que ce soit dans l’Union européenne, des situations où certaines personnes subissent des discriminations, quelle qu’en soit la raison, y compris leur sexe, leur genre, leur orientation sexuelle, la vie qu’elles veulent mener, avec qui elles veulent la mener, la famille qu’elles veulent construire, les enfants qu’elles veulent avoir ou qu’elles ne veulent pas avoir.
Nous le disons sans détour, nous voulons construire une Europe queer, c’est-à-dire une Europe de la liberté, du respect, de la tolérance et de la paix, une Europe où le droit et la justice sont partout du côté de l’égalité pour chacune et chacun, où la haine est partout combattue et où la peur d’être soi-même et de vivre sa vie disparaît.
Pour les écologistes, l’Union européenne doit donc jouer un rôle moteur pour que cessent les discriminations, dans tous les États membres et dans tous les domaines.
Certes, l’Union européenne n’est pas dotée de toutes les compétences qui lui permettraient d’enrayer les discriminations et d’assurer l’égalité des droits pour chacune et chacun mais beaucoup peut être fait dès aujourd’hui pour construire une Europe de la dignité où chaque personne humaine jouirait des mêmes droits, et ce sans condition.
Depuis des décennies, les écologistes se battent pour remporter des batailles au niveau européen, que ce soit dans les législations européennes, dans les messages envoyés par le Parlement européen dans de nombreuses résolutions ou au sein de chaque État européen.
Mais nous sommes loin d’avoir remporté la guerre. Alors que progressent des forces politiques conservatrices et réactionnaires partout en Europe, les droits des minorités sexuelles et de genre n’ont jamais été si menacés, si fragiles, si susceptibles de reculer.
C’est pour cela que l’échelon européen est un échelon pertinent pour faire progresser ces droits, pour les ancrer progressivement dans un socle inamovible de garanties fondamentales, pour bâtir progressivement un cadre juridique européen qui fasse progresser les législations nationales et empêche tous les reculs.