Communiqué commun HES, Génération·s LGBTI+, Fier•e•s et Révolutionnaires – PCF LGBTI+ et Commission LGBT d’EELV : soutien à Pierre Serne
Partager

Communiqué de presse en soutien à Pierre Serne, Conseiller régional d’Île de France

Les élus locaux, qui servent l’intérêt public, ont le droit à la protection fonctionnelle, au soutien de leur collectivité s’ils ou elles sont victimes d’attaques ou de menaces à l’occasion de l’exercice de leur mandat. Suite à des injures et à des menaces de mort, répétées, de la part de membres de l’ultra-droite, alliant l’homophobie à la haine violente, Pierre Serne, Conseiller régional d’Île-de-France Génération·s, membre du groupe Alternative écologiste et sociale, clairement ciblé en raison d’actes et de prises de position liés à son mandat d’élu, a demandé à faire valoir ce droit.

Ce minimum requis dans de telles situations a pourtant été rejeté par la droite et l’extrême droite, le 3 juillet. Un choix qui dit donc leur tolérance, en ne la condamnant pas, à la violence et aux comportements de groupuscules d’inspiration fasciste qui déploient une violence ciblée pourtant punie par la loi française.

Les actes de violence contre les personnes  LGBTQI   n’ont jamais été aussi importants comme le souligne douloureusement le rapport 2019 de SOS Homophobie publié en mai. Les discours de haine sont loin d’avoir disparu de nos rues et de nos écrans. L’acharnement sur Pierre Serne en est une illustration.

Militant de longue date au sein d’associations LGBTQI+, il a aussi œuvré à des dispositifs humains et égalitaires et a notamment défendu l’aide aux transports pour les bénéficiaires de l’Aide médicale de l’État (AME), dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès minimum aux soins. Un droit encadré par les conventions internationales sur les droits humains et prévu depuis 2001 par la loi française, confirmé par la justice dans ce cas, mais qui irrite des droites peu respectueuses d’humanisme. Ce sont ces engagements qui lui valent, aujourd’hui, d’être la cible d’individus qui devraient être traduits devant la justice.

Une institution telle que la Région Île-de-France ne peut fermer les yeux sur ce qui est à l’œuvre à l’encontre d’un de ses élu·e·s. Ces menaces à l’encontre de Pierre Serne, comme à l’encontre de n’importe quel·le élu·e ou citoyen·ne, sont inacceptables.

Il est très inquiétant que la majorité de droite de la Région, dirigée par Mme Pécresse, agisse avec tant de légèreté sur des questions aussi graves. Une situation d’autant plus dérangeante que Mme la Présidente affirmait, il y a peu, avoir quitté Les Républicains en raison de leur promiscuité gênante avec le Rassemblement national.

Cette attitude dangereuse, pouvant relever de la non-assistance à personne en danger, pourrait être assimilée à une complicité plus grave en cas de réalisation de ces menaces.

C’est pourquoi nous, organisations politiques LGBTQI+, demandons à Valérie Pécresse de revoir en urgence le choix de ne pas accorder à M. Serne cette protection et de faire revoter les élu.e.s régionaux pour enfin respecter la loi et appliquer cette mesure. Cette protection doit lui être accordée, il en va de sa sécurité.

HES, Génération•s LGBTI+, Fier•e•s et Révolutionnaires – PCF LGBTI+ et Commission LGBT d’EELV